Comme chaque annee depuis 7 ans, j’ai assiste a la rentree litteraire du Cap Ferret, organise par la librairie Alice. J’en ai déjà parle l’an dernier et il y a deux ans. Et comme chaque annee, cette rentree litteraire determine ma semaine de vacances ! Et oui, j’attends les dates pour prendre mes billets et meme avant cela, cela m’est arrivee de morceler mes vacances juste pour etre presente cette derniere semaine d’octobre. En effet, difficile d’assister aux fetes de bayonne qui ont lieu la premiere semaine d’aout ET a la rentree la derniere semaine lorsque l’on a que 3 semaines de vacances (Ah ! C’était le bon temps).
Il se trouve egalement que je trouve cette periode tres agréable au Cap Ferret : la plupart des touristes parisiens sont partis meme si le marche reste ouvert tous les jours ainsi que les commerces. Ce qui est loin d’etre vrai hors saison meme si ca a son charme…
Enfin…revenons a la rentree litteraire. Vous vous souvenez de l’an dernier et de mon coup de cœur pour La delicatesse de David Foenkinos ? Bon, cette annee pas de coup de foudre.
Les auteurs invites étaient :
Jeudi soir : Sophie Fontanel et oui, Fonelle du magasine Elle avec Grandir, roman consacré aux relations mère-fille, et plus particulièrement quand la fille devient la mère de sa mère très âgée. Malheureusement, l’auteur n’a pas pu venir et c’est plutôt dommage car elle est très drôle même si le sujet de son livre ne l’est pas. Le seul cote positif, c’est que cela a laisse plus de temps aux autres auteurs pour parler de leurs œuvres. Il y avait donc Lionel Duroy avec Chagrin, même si celui-ci ne peut pas être considéré comme un livre de la rentrée (il est sorti en mars) et Harold Cobert avec L'entrevue de Saint-Cloud, qui retrace une entrevue secrète organisée le 3 juillet 1790 entre Marie-Antoinette et Mirabeau. J’ai acheté et lu ce dernier, et il est assez moyen. On ne doute pas de la connaissance de l’auteur sur Mirabeau puisqu’il a fait sa thèse sur ce grand homme français (que je ne connais quasiment pas d’ailleurs) mais le récit n’est pas vraiment prenant en tout cas dans mon cas. Tous les passages qui auraient pu être intéressant sur la vie de Mirabeau avait déjà été souligne par l’auteur lors de la conférence. Attention, toujours garder une part de mystère.
Je n’ai pas lu Le chagrin mais ma mère l’a acheté, je pourrais donc le lire plus tard. Ne laissez pas la couverture vous berner, il ne s’agit pas d’un énième livre sur la seconde guerre mondiale mais de l’histoire de la vie de l’auteur. Et quelle histoire ! Si vous avez déjà vu ou lu Priez pour nous, vous en connaissez déjà une partie. En effet, le livre qui a donne vie au film est écrit par Lionel Duroy. J’avais vu le film et quand il l’a raconte cette période, j’ai tout de suite vu le lien entre eux (et ma mère aussi même si je l’embête puisqu’elle m’a dit « La vie est un long fleuve tranquille » au lieu de « Priez pour nous »). Issu d’une famille bourgeoise avec beaucoup d’enfants (10 ?), les dettes du père les font déménager de Neuilly aux HLM de banlieue ou ils vivent de petites combines. Le film, comique, n’est apparemment pas dans la veine du livre, plus émotionnel. Le Chagrin, si j’ai bien compris, reprend cette période, mais couvre la vie de l’auteur de manier plus large.
Lionel Duroy parlait tres bien et cela m’a donne envie de le lire. A suivre…
Le vendredi soir, Claude Chevreuil pour Un coin de table, Michèle Perret pour Terre du Vent , Jean Gregor pour Transports en commun, une « ode » aux voitures, Colombe Schneck pour Une femme célèbre, un hommage à Denise Glaser, le visage et la voix de Discorama, Pia Petersen pour Un livre de chair, et Marie Nimier pour un livre, Photo-Photo inspiré d'une séance photo avec Karl Lagerfeld.
Un coin de table parle du tableau du meme nom de Fantin-Latour. Je n’ai pas trouve l’auteur tres intéressant, juste un peu imbu de lui-même donc je passe. Le second Terre de Vent, sur l’enfance de l’auteur en Algérie pendant la seconde guerre mondiale. Et comme elle l’a dit elle-même : « si tu ne l’as pas lu, n’en parle pas ! » Je vais donc me faire un plaisir de suivre sa consigne et je n’en parlerais pas puisque je n’ais pas l’intention de le lire tellement l’auteur m’a gonfle ! Oui !
Troisième et quatrième auteurs : Jean Gregor et Marie Nimier. Je les ais beaucoup apprécié et leurs livres avaient l’air vraiment bien malheureusement, je n’ai pas eu le temps de les acheter puisque nous devions partir juste après pour Toulouse mais j’y reviendrais peut-être tant ils m’ont charme par leurs anecdotes, leurs façons de raconter les choses et l’inspiration de leurs roman !
Puis, il y a eu Colombe Schneck qu’on ne présente plus puisqu’elle est journaliste a France Inter mais a également travaille sur Canal Plus. J’ai acheté son livre mais je ne l’ai pas encore lu donc on verra plus tard. Elle m’a par contre donne l’impression d’être super speed contrairement aux autres auteurs qui sont plutôt relax lors de leur passage au Ferret, même si ca reste du boulot pour eux.
Et Pia Peterson, avec un roman noir tellement noir que ma mère a arrêté de le lire tellement elle n’en pouvait plus. Je vais certainement le récupérer et le lire quand je serais de tres tres bonne humeur. En fait, il parle d’un riche héritier qui gaspille sa fortune en jouant dans le bas fonds de NYC. Enfin, si j’ai bien compris.
Malheureusement, je n’ai pas assiste a la dernière soirée puisque j’étais au baptême de ma filleule.
Mon impression générale est assez mitigée pour cette année et ce, pour plusieurs raisons.
La sélection était un peu plus large que l’an dernier mais je trouve que ca manque toujours un peu de diversite ! Pas de polar, pas de franche comédie (quoi que celui sur les voitures pourrait peut-être rentrer dans cette catégorie), beaucoup de « souvenirs », d’Algérie des années 40/50. Je ne sais pas pourquoi mais a part le livre Le Chagrin, qui n’est même pas un livre de la rentrée, je ne trouve pas d’œuvre qui sorte du lot. Il fut un temps ou je ne savais plus quel livre acheter tellement ils me plaisaient tous. J’ai eu l’occasion de rencontrer Karine Tuil (pour Si c’était drôle) et Marc Dugain (pour La malédiction d’Edgar) que j’avais beaucoup aime lors de précédentes éditions et aujourd’hui ils ont été présélectionnés pour le prix goncourt. Je sais que cela doit être dur de sélectionner ces livres (je n’en serais pas du tout capable) mais je pense qu’il faut diversifier la sélection comme du temps d’Alberic de Bideran (précédemment en charge de cette rentrée littéraire).
Autre point négatif a mon avis : le fait qu’il y ait eu autant d’auteurs pour le deuxième jour. Cela oblige au morcellement des discussions. Je n’ai pas aime car cela ne permet pas d’aller au fond du sujet, du livre, de vraiment connaitre l’auteur. Certes, cela augmente le nombre de livres et donc vous avez plus de chance d’en trouver un qui vous intéresse mais cela fait vraiment trop « promo ». Genre, vous avez 5 minutes pour parler de votre truc et puis, hop au suivant. Même si le risque inverse est de rester 2h avec un auteur chiant comme la mort (jamais je n’aurais supporte les deux premiers du vendredi soir plus de 30 minutes), je trouve qu’on devrait limiter le nombre d’auteurs par soir. Cette année pour moi, la meilleure soirée était le jeudi et pourtant il n’y avait que deux auteurs devant nous mais j’ai eu l’impression de vraiment les écouter et pas seulement ce que l’on a tendance à faire a la télévision : 5 minutes pour éviter que l’audience s’ennuie et hop, on passe a autre chose. Certes, tout ne va pas nous intéresser dans ce que dit un auteur mais c’est la même chose quand on lit, tout n’est pas intéressant tout le temps. Il y a toujours (ou presque) un passage qui nous plait moins dans notre livre fétiche. Et bien la c’est pareil. Et ce n’est pas comme à la télévision, il n’y a pas de télécommande ! On reste bien sagement en attendant que cela redevienne intéressant pour nous ! Parce que ce n’est pas parce que ca ne nous plait pas que ca ne plait pas aux gens autour de nous (peut-être que certains ont aime les deux premiers auteurs du vendredi – oui, j’ai une dent contre eux).
Enfin, je râle je râle mais je ne raterai une rencontre littéraire du Cap Ferret pour rien au monde…ou presque !
Comme toujours, les présentations de livres sont suivies de dégustation de grands crus bordelais. Et si le niveau des livres diminue avec les ans (a mon avis), cela n’en va pas de même pour les vins !
3 commentaires:
cette année les fetes de Bayonne n'etait pas la premiere semaine d'Aout mais la dernière de Juillet...Tout ça pour eviter le monde (je sais pas si cela a marché;))
Ta description de cet évènement donne vraiment envie d'y aller (sans ironie aucune) tant il est vrai que l'on ne prend plus le temps de partager vraiment ses réflexions à l'heure de la zapette...
en 2011 les fêtes de Bayonne sont du 27 au 31 juillet...(info à tous en passant)..
J'aime bien ton nouveau graphisme
sympa
Dad
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