mercredi 28 septembre 2011

Celle qui va voir La guerre est déclarée...

Samedi soir, je suis allée au cinéma voir un film français, le premier depuis mon retour. Il s'agissait de La guerre est déclarée de Valérie Donzelli. Il raconte l'histoire d'un couple face à la maladie de leur enfant.
Valérie Donzelli n'a pas fait que le réaliser puisqu'elle joue également dedans et qu'elle l'a écrit en se basant sur son expérience personnelle. En effet, son fils, qu'elle a eu avec Jérémie Elkaim (qui joue le père dans le film aussi), a eu une tumeur au cerveau quand il était bébé. C'est donc un film autobiographique et de le savoir, ça a un côté dérangeant, on se sent un peu voyeur et en même temps ça le rend beaucoup plus réél, plus émouvant. Et pourtant, j'ai ri à plusieurs reprises malgré le gravité de la situation. On s’attache beaucoup aux personnages, à ce ce couple et on ne peut que se demander comment on régirait si ça nous arrivait.
C'est cependant un film particulier, inhabituel, avec une voix off qui parle directement au spectateur. C'est une film extrêmement fantaisiste et ce, malgré un sujet difficile et dramatique.
Le film a déjà été présenté à Cannes en ouverture de la semaine de la critique, a reçu le grand prix du festival du film de Cabourg et celui du festival de film francophone d'Angoulême. Et autre consécration, il a été pré-sélectionné pour représenter la France aux Oscars. Donc bonne nouvelle pour les expats, il a de grandes chances de sortir sur les écrans américains s'il est finalement retenu par l'académie.
Les critiques de cinéma ont été conquis ("lumineux et bouleversant" pour Télérama, "un bijoux d'émotions" pour L'express, "La fureur de vivre" pour France Inter ou encore "La grande révélation du festival de Cannes 2011" pour Les inrocks) et moi aussi. Le serez-vous?

dimanche 25 septembre 2011

Celle qui brunche a Paris... Chez Prune et le marché des enfants rouges.

Troisième weekend parisien et deuxième brunch. Le premier c'était chez Prune dans le 10ème (métro Jacques Bonsergent), au bord du canal St martin. J'ai trouvé la formule bien, très proche des brunchs new yorkais (ben oui, c'est quand même ma référence maintenant).


Le décor aussi était sympa: une sorte de grand bric-à-brac coloré:
Pour 14 ou 21 euros, on a droit à une assiette complète (dans la version 14 euros) plus café, jus d'orange, viennoiserie, pain, beurre et confiture et dessert (dans la version 21).
J'ai eu déjà largement assez avec l'assiette seule, mais si vous avez une grosse faim, c'est à vous de voir.
Mon deuxième brunch c'était là:

Au marché des enfants rouges dans le IIIème (métro Filles du calvaire).
C'est un marché couvert classique où l'on peut trouver des maraîchers, des fleuristes, poissonniers, bouchers, boulangers,...

Mais la particularité du marché, c'est que la plupart des commerçants proposent également une dégustation sur place:
On peut ainsi s'installer derrière le stand de l'italien et gouter ses pates fraiches, ou celui du japonais et déguster une boite bento.

J'ai choisi le boucher picard, appelé La ferme de Mesenguy:
son tartare et sa bière de Picardie:



Et je n'ai pas été déçue! Pour 13,50 €, j'ai eu droit à un steack tartare de viande de qualité hachée sous les yeux et avec une sauce au gingembre délicieuse (même si j'aurais aimé un chouia plus de sauce Worchester et d'épices).
En tout cas, une chose est sûre, je reviendrais tester les autres plats proposés dans le marché! Non seulement les plats sont très bons, les produits de qualité mais l'ambiance (très bobo, vous êtes prévenus) est très agréable par un dimanche ensoleillé.



mercredi 21 septembre 2011

Celle qui a lu The help sur son Kindle.

Je vous disais la semaine dernière que certains de mes amis new yorkais m'avait offert le Kindle, le livre électronique d'Amazon. Il existe plusieurs concurrents comme le Nook de Barnes and Nobles ou encore le Kobo de Borders. Plutôt refractaire au concept quand j'en ai entendu parler la première fois (j'adore les livres, leurs odeurs, tourner les pages et je n'aime pas lire sur un écran...), j'ai failli plusieurs fois me laisser tenter quand le livre que je lisais était trop gros pour rentrer dans mon sac de fille. C'est vrai, c'est rageant de ne pouvoir emmener son livre juste parce que celui-ci est trop lourd ou trop gros à porter. Mais pour des questions de moyen ou parce que je me disais que c'était quand même un luxe, ce genre de chose, je n'ais pas franchi le pas. Mais je regardais toujours avec envie les gens qui lisaient dans le métro new yorkais ce genre de livre. Heureusement, grace à mes amis, je fais finalement parti des heureux détenteurs de livre ultra-léger et ultra-portable. Et je suis conquise. Déjà, il n'y a pas d'écran rétroéclairé comme je le pensais, ce qui fait que l'on a l'impression de lire un vrai livre, sans mal de tête après plusieurs heures. Ensuite, il y a un dictionnaire intégré, c'est-à-dire que si je ne comprends pas un mot, je peux en avoir la définition directement. C'est souvent pratique quand je lis en anglais, surtout en ce moment puisque je lis Assassin's Apprentice de Robin Hobb, conseillé par Alice, et il y a beaucoup de mots en vieil anglais, plus vraiment usité de nos jours. Un autre avantage de mon Kindle, c'est la 3G, c'est-à-dire que je peux commander directement depuis mon livre electronique, pas besoin de passer par un ordinateur pour commander, c'est direct. Et le dernier avantage, qui à mon avis est aussi, un des plus importants, c'est que j'ai accès aux premiers chapitres de livres sans les acheter. C'est un peu comme si vous étiez dans une librairie et que vous feuilletiez un bouquin avant de l'achetez. Avec mon Kindle, je peux lire les deux ou trois premiers chapitres d'un livre (pour peu qu'il fasse parti du répertoire Amazon) et si j'aime le style, l'histoire,... je peux passer commande. C'est donc comme emporter une librairie partout avec vous.
Le livre électronique est très courant à New York, j'avoue ne pas en avoir encore vu à Paris. Est-ce que c'est juste un retard de mode ou est-ce que les français sont plus attachés au papier que les américains? Je sais que même si j'aime bien lire sur le Kindle, je continuerais certainement à acheter des livres papier en parallèle parce que oui, je reste attachée à l'objet "livre" et j'adore aller dans les librairies. Mais je pense que l'un et l'autre ne sont pas incompatibles.
Le premier livre que j'ai acheté et lu entièrement sur le Kindle, c'est The Help (en francais " La couleur des sentiments"). Ne vous laissez pas avoir par cette traduction de titre merdique, c'est un livre que j'ai beaucoup aimé et dévoré en un rien de temps. En même temps, un vol New York- Paris, ça laisse du temps pour lire. Je n'ai pas vu le film tiré du livre, sorti juste avant mon départ aux US et qui sort le 26 octobre en France avec Emma Stone dans le premier rôle, mais j'avoue que je me laisserai peut-être tenter.
Le quatrième de couverture: Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.
Alors vous l'aurez compris, le thème abordé est la ségregation raciale dans le missississipi des années 60, mais pour une fois, on le voit du point de vue des femmes. Même s'il est plusieurs fois cité dedans et que le thème est le même, j'ai trouvé le livre très différent de To kill a mockingbird ( Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur) d'Harper Lee. On est forcément à un autre niveau de littérature que ce chef d'oeuvre détenteur du Prix Pulitzer, mais il est cependant très agréable à lire, les personnages sont extrêmement attachants et je me suis surprise à rire ou pleurer à la lecture de certains passages. J'ai aussi beaucoup aimé la présence de 3 narrateurs différents (Aibileen, Skeeter et Minny) qui se succèdent dans le récit de la création de ce livre et de leur ville a Jackson. Au final, cela donne un livre léger et joyeux sur un sujet qui ne l'est pas.

=> Livres: J'aime pas, un peu, vraiment, beaucoup, à la folie.

Je vous mets la bande annonce du film qui sort bientôt:

mardi 20 septembre 2011

Celle qui se promène sur l'île de la Cité.

Pour une raison que j’ignore, j’ai choisi l’île de la Cité comme première visite parisienne. Première visite non seulement pour vous mais aussi pour moi. Peut-être parce que je voulais commencer par quelque chose de central et quoi de plus central que cette île perdue au milieu de la Seine ! Et le fait qu’elle abrite l’un des monuments les plus connus de Paris n’y est sans doute pas étranger également. En effet Notre Dame que l’on aperçoit dès la sortie du métro est sans doute le monument le plus connu de l’île.
Il aura fallu deux siècles (1163- 1345) pour la bâtir d’où son style qui oscille entre différentes tendances de gothique (rayonnants ou primitif*). Débutée sous Louis VII sur les ruines d’un ancien temple païen, c’est une des plus grandes cathédrales d’Europe et certainement une des plus connues, ne serait-ce qu’à cause de Victor Hugo. En effet, c’est le monument parisien le plus visité devant le Louvre, le Sacré Cœur, Versailles ou encore la tour Eiffel avec 13,5 millions de visiteurs en 2010**.
Si vous voulez en savoir plus, c'est par sur la Dame, c'est ici.
Quelque détails comme la rosace:
ou la porte principale:


Puis petite vue sur les quais sud de l'île avec au fond le petit pont (yep, c'est son nom):
Et voici le Pont au Double, l'un des neufs ponts de l'île St Louis. Son nom provient du montant du péage à payer pour le traverser: un double denier.
Depuis le quai de Montebello, la vue reste magnifique:

Et voici le Pont St Michel:
gravé de N:
J'ai un peu cherché et je n'ai pas trouvé la signification de ces N donc si vous le savez, merci de m'éclairer sur le sujet.
L'île de la Cité abrite aussi le fameux 36 quai des Orfèvres et la photo prouve bien que c'est le siège de la PJ parisienne:


Sur l'île de la Cité, on n'oublie pas dans quel pays on est:

Le pont des arts (qui n'est pas sur l'île mais vu de l'île) avec en fond le musée du Louvre:
Toujours les quais que je trouve décidément très photogéniques même si la luminosité était un peu compliqué pour Alphonse (et surtout pour moi) ce jour-là:

Et voici le pont Neuf, le seul a traverser totalement l'île et à relier la rive droite à la rive gauche:
C'est le plus vieux pont de Paris t est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco

Quelques détails de ses lampadaires ainsi que du pont en lui-même:

et la vue sur l'île depuis la partie nord du pont:
Je trouve que ces alignements d'immeubles sont vraiment jolis et c'est je pense ce que j'admire le plus depuis que je suis arrivée ici. Il faut dire qu'à NY, c'était déjà les alignements de façades des immeubles de Soho, d'Harlem ou d'East village avec les escaliers de secours que je préférais:
Et voici une des seules places de l'île, la place Dauphine, de loin l'une des places les plus tranquilles de Paris:



Seconde place royale après la place des Vosges, elle est située juste en face du palais de Justice:
Vue sur le pont du Change et la tour St Jacques, baignés de lumière

Sur le quai opposé, une pub où l'on aperçoit le peintre à l'oeuvre:
J'ai toujours pensé que c'était des affiches collées mais apparemment, un peu de travail manuel est aussi requis.
Et pour finir, une petite vue de l'île avec à droite l'hotel Dieu et en fond, les tour de Notre Dame:
Et oui, j ne pouvais que vous la faire! Voici la chanson du jour:



*Ne me demandez pas ce que cela veut dire, je l’ai juste trouvé sur Wikipedia.
** Comme quoi ; je ne suis rien qu’un mouton quand j’en fais ma première visite parisienne. Enfin, visite visite, je n’y suis pas rentrée, il faudra donc que j’y revienne.