lundi 7 mai 2012

Celle qui a lu Les souvenirs...


J’avais complètement craqué pour l’un des précédents livresµ de David Foenkinos, La délicatesse. Vous vous en souvenez ? Dithyrambique que j’étais ! Il est donc un peu étrange que j’ai mis si longtemps à lire son dernier opus, Les souvenirs, parue à l’automne dernier et que ma mère m’a gentiment fait dédicacé. Etait-ce par peur d’être décue ? Peut-être. Sans doute…
Pourtant je n’avais pas hésité avant de lire le précédent, Lennon l’an dernier. Peut-être est-ce parce que ce livre-là était dans un style très différent. Une sorte de journal intime de John Lennon dans les dernières années de sa vie. L’histoire, on la connait déjà. Pas de mystère, pas de déception possible pour la grande fan des Beatles que je suis.  J’avais d’ailleurs beaucoup aimé.

Alors pourquoi ne pas lire Les souvenirs plus rapidement?  Peut-être pour le plaisir de savoir qu’un bon bouquin m’attend si j’en ai envie et quand j’en ai envie. J’ai tendance à remettre les bonnes choses à plus tard (les mauvaises aussi d’ailleurs). Ainsi, je « m’offre » des bouquins, BDs (dont j’ai vraiment envie ou dont je sais qu’ils/elles vont me plaire), je les fais mettre en paquet cadeau et je les garde pour plus tard… quand j’en aurais besoin. Ainsi, j’ai gardé Cadavre Exquis de Pénélope Bagieu pendant plus d’un an dans un paquet cadeau. Je l’avais même ramené à NYC, je me disais que je l’ouvrirai quand je serai déprimée ou vraiment triste de partir de cette ville que j’affectionne tant. Mais à chaque fois, je me disais: « non, ça va encore, je le garde pour plus tard ! » Il a donc fait le voyage retour avec moi en cabine. Je pensais vraiment l’ouvrir à ce moment là dans l’avion du retour, mais non, ce n’était pas encore le bon moment finalement. Rassurez-vous, j’ai fini par l’ouvrir. Non pas parce que j’étais vraiment au fond du trou mais parce qu’après un an, j’ai vraiment eu envie de le lire ! Cependant, ça me manquait d’avoir ce paquet cadeau sur mon étagère, une promesse d’un bon moment à passer, qui pourrait me faire sourire en cas de déprime passagère. J’ai donc renouveler l’expérience et La page blanche m’attend sagement dans son paquet cadeau sur une étagère de ma bibliothèque. Encore une BD de Pénélope Bagieu. Décidément.
Mais revenons au livre Les souvenirs.
D’abord, il ya le style Foenkinos, inimitable à mon avis, un mélange de simplicité de l’écriture, de mélancolie et de profondeur des sentiments.
Dans celui-ci, le sentiment qui domine, c’est à mon avis la tristesse. Car ce livre est plutôt triste, pas tant l’histoire que les personnages. Surtout le personnage principal/ narrateur. Même dans ces moments de bonheur, il semble plein de chagrin. C’est une sensation dont je n’ai pu me défaire tout au long du livre. Attendez, je n’ai pas dit que je n’avais pas aimé. J’ai beaucoup aimé, même si le choc que j’avais pu avoir en lisant La délicatesse ne s’est pas reproduit. Il faut croire que l’on s’habitue…
Cette sensation de tristesse ou plutôt de mélancolie que le personnage principal traine tout au long du récit est balancée par des épisodes plutôt drôles,  en particulier celui du tableau de la vache.
De plus, l’histoire est ponctuée de plusieurs passages –  intermèdes de souvenirs entre deux chapitres, comme Foenkinos l’avait déjà fait dans La délicatesse – racontant les souvenirs de quelques personnages du livre. J’avoue que j’adore cette idée. Je l’avais déjà beaucoup aimé dans Ma délicatesse et c’est toujours le cas dans celui-ci.
En conclusion, j’ai aimé ce livre même si je n’ai pas été aussi séduite que par La délicatesse. Il a cependant su, comme toujours, dresser le portrait de héros attachants (particulièrement celui de la grand-mère), et nous emporter avec lui dans cette histoire de deuil, d’amour et d’incompréhension entre générations.

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