mardi 20 octobre 2009

Celle qui a vu September Issue, Fame et Coco...

Etant donne le prix d’une place de cinéma a NYC (OK, si l’on tient compte de taux de change, c’est pratiquement le même prix en France), je n’ai été que très peu de fois au cinéma depuis que je suis a NYC. Bon d’accord j’avoue ! A quoi bon payer 13 dollars pour ne pas tout comprendre. Heureusement, grâce à mon labo, j’ai des prix pour aller au cinéma. Depuis le début de septembre, j’ai donc vu successivement The September Issue, Fame et Coco avant Chanel. Trois films assez différents !
Le premier September Issue est un film documentaire sur la création du Vogue de septembre, le plus important de l’année. Ce film suit donc toute l’équipe de Vogue US et j’ai bien dit toute ! En effet même le diable en prada lui-même, Anna Wintour, a donne son accord et non seulement on la suit dans son quotidien a la rédaction mais elle donne également des interviews et on la voit chez elle en discussion avec sa fille, Bee. Anna Wintour fascine, en tout cas en ce qui me concerne. Mais je pense pouvoir dire objectivement que c’est la personne la plus importante dans l’univers de la mode actuellement. Elle fait et défait les carrières des stylistes et leurs collections… Si quelque chose ne lui plait pas, le styliste ne le montrera pas ou le modifiera. Etre dans les petits papiers d’Anna, c’est 15 ans de gagne pour un styliste talentueux ! On peut ainsi voir dans September Issue qu’elle favorise la carrière de Thakoon, son protégé du moment.
Je pense que le seul moment ou on pourrait entrapercevoir ses failles c’est quand elle parle de sa famille. Elle raconte que c’est son père, Charles Wintour, qui a décidé pour elle quand elle avait 20 ans qu’elle travaillerait dans la mode et qu’elle n’a pas vraiment eu le choix. Elle raconte également que pour ses frères et sœurs, elle fait quelque chose de totalement superficiel et qu’ils ne comprennent pas vraiment. Je pense honnêtement que c’est la seule entrevue de faille aperçu dans le documentaire, ça et son béguin pour le joueur de tennis suisse*, Roger Federer. Pourtant elle semble vouloir reproduire ce schéma et veut imposer à sa fille de travailler comme rédactrice dans un journal de mode.
Vraiment cette femme me fascine ! Avec une bonne dose de travail mais aussi de talent et d’anticipation des phénomènes de mode, elle a réussi à se hisser en moins de 20 ans a la tète du magasine de mode le plus important et respecte. Si vous voulez lire une biographie un peu plus etoffee que la mienne, vous pouvez aller ici.
Grace Coddington et Anna Wintour
Photo Diaphana Films.
Ce documentaire est aussi pour moi l’occasion de découvrir Grace Coddington dont le travail, empreint de douceur, d’imagination et de grace est totalement à son image. Depuis lors, je suis capable de reconnaitre très facilement sa pate dans les différentes pages modes de Vogue. Jugez vous-même :

Entrée le même jour qu’Anna Wintour chez Vogue, elle est la seule qui ose exprimer un avis contraire à celui de la grande rédactrice en chef. J’ai trouvé très émouvant la façon qu’elle a de se battre contre Anna pour sauver au maximum « ses » photos, pour qu’il en reste le maximum lors de l’impression. Elle est également une oreille attentive aux plaintes des collaborateurs de Vogue contre les décisions sans appel d’Anna.
Mes moments préférés sont quand elle va voir ce qu’il reste de ses photoshoots après le passage (le carnage ?) de la rédactrice au carré le plus célèbre de la planète. Et également quand elle refuse qu’on enlève la bedaine du cameraman sur une photo, qu’Anna venait juste de demander de photoshoper.
Vous l’aurez compris, j’ai adore ce film et pourrait en parler pendant des heures. Je pense qu’il a assez bien marche ici puisque je l’ai vu deux semaines après sa sortie et la salle était pleine ! OK, nous sommes a NYC, pays de la fashionista ou Vogue est adule donc je n’ai aucune idée si en dehors de Manhattan, le film a marche aussi bien mais honnêtement s’il passe près de chez vous et si vous êtes un tant soit peu intéressés par la mode et donc par Anna Wintour, Grace Coddington et le staff de Vogue (André Leon Talley vaut également le coup d’œil), courez-y !
Le deuxième film que j’ai vu est Fame.
Honnêtement, je ne me souviens pas bien de l’original mais il me semble que celui-ci reprend tout à fait la même trame. Nous suivons le casting puis les 4ans de cours dans une école de spectacle (basée sur l’école Fiorello H. LaGuardiaHigh School of Music & Art and Performing Arts). C’est un film chorale et l’abondance de personnages fait que je ne me suis attache a aucun. Je ne sais pas si c’était le but mais aucun ne m’est apparu particulièrement sympathique (excepte peut-être celui de Kevin, joue par Paul McGill dont le personnage « échoue » et celui de Joy qui apporte une touche de spontanéité et de drôlerie dans ce film).
Honnêtement, même si j’ai passe un bon moment, ce film ne vaut pas les 13 $. Le regarder à la télévision m’aurait peut-être suffit. Je dis peut-être car il fallait me voir devenir hystérique chaque fois que je reconnaissais un lieu ! Et il y en a eu : entre le Webster Hall (ou se passe le spectacle préparé par les élèves), Saint Marks Place et le Lucky Cheng’s (restaurant cabaret de Drag Queen dont je vous ais parle ici et qui est transforme en Karaoké dans le film), je n’ais pas arrêté de pousser des cris de joie devant la preuve que oui, je connais NYC !!
Le troisième film vu à l’Angelika est Coco Before Chanel. Et oui, un film français vu en français ! Qu’est-ce que j’aime la politique de non-doublage des films étrangers aux USA ! Peut-être que ca empêche certains de faire une longue carrière mais qu’est-ce que c’est agréable pour moi ! En fait sur celui la, je n’ai pas grand-chose à dire. Les acteurs sont bons (et quel casting !), le film est intéressant mais honnêtement, le voir a la télévision m’aurait suffit amplement. J’ai découvert le caractère de Gabrielle Chanel que je trouvais froide et hautaine sans vraiment savoir son histoire et maintenant je la trouve antipathique. Et pourtant elle est jouée par Audrey Tautou que je trouve super sympathique (je suis une grande fan d’Amélie Poulain). En effet, je trouve que la plupart de ces réactions sont stupides, disproportionnées et intéressées. Bref, vous l’aurez compris, je n’aime pas le personnage de Coco Chanel et moi qui suit très premier degré en ce qui concerne un film, ca ne m’aide pas de ne pas aimer le personnage principal. Alors je ne la déteste pas pendant tout le film. A partir du moment où elle tombe amoureuse, je l’aime bien, son masque tombe et pourrais comprendre ses réactions mais avant ca, …
Les autres personnages sont beaucoup plus sympathiques, Balsan (Poelvoorde) cache un cœur de midinette, sa sœur (Gillain) est une éternelle optimiste et Emilienne (Devos, première fois que j’aime un de ses personnages d’ailleurs) est très drôle d’autodérision.
Je ne regrette pas d’être allé le voir mais je ne le conseille pas non plus. Tout comme Fame, un dimanche soir a la télévision, c’est l’endroit parfait pour le regarder…
* OK! Il est suisse! Je n'aime pas le tennis d'abord! Et je ne savais meme pas quelle tete il avait avant de le voir dans le documentaire alors sa nationalite... Mais vous avez raison, je ne dois pas propager d'informations fausses! Je dois faire honneur a ma carte de journaliste! Attendez! Je n'en ai pas! Ah, ceci explique cela...

6 commentaires:

little frog in bristol a dit…

Roger Federer il est SUISSE !!!!

Spartiate31 a dit…

Merci pour ces critiques très pointues cependant il y a une coquille dans ta prose: Roger Federer est un joueur de tennis... suisse!

Bises.

La petite a dit…

Merci. Coquille corrigee!

Dolce a dit…

Je suis intriguee par le film sur Vogue... Moi qui ne suis pas "mode" pour deux sous ! Je le louerai probablement sur netflix cet hiver quand il sera sorti en DVD...

parisienne a dit…

Moi aussi j'ai vu The September Issue. J'ai beaucoup aime aussi, meme si je deteste Vogue. tres bon analyse en totu cas. Je n'ai pas encore vu Coco avant Chanel, mais j;ai bien enve de le voir aussi.

La petite a dit…

Dolce: honnetement, meme si tu n'aimes pas particulierement la mode ou vogue, ce documentaire est vraiment bien.
Merci Parisienne! J'ai quand meme passe un bon moment devant Coco avant Chanel...